La vièle à archet

Structure :

Une vièle, c’est un bloc tête-manche-éclisses chantourné dans une épaisse planche de bois (dessin à gauche) sur lequel sont ajusté un fond et une table. Cette technique a été utilisée pendant tout le Moyen-Age pour former les caisses de résonnance de la plupart des instruments. Le cheviller est plat, les cordes passent dessous au niveau du sillet (image de droite).

Au XI^ème siècle, les première vièles,

en forme de poire n’ont pas de manche : la caisse monte jusqu’au sillet. Vu du dessus, on croit à un rebec . Les vièles accompagnaient la voix et, selon l’effet recherché, on en fabriquait de différentes tailles : des grandes pour des sons graves, des plus petites pour des sons aiguës. Progressivement, elles évoluaient : pour pouvoir jouer plus de notes, on ajouta un manche et, pour faciliter le jeu des doigts sur les cordes, une touche.

A la fin du XII^ème siècle,

la vièle trouve sa forme ovale typique. La plupart des modèles se présentent ainsi : caisse ovale, manche séparé de la caisse, touche pour poser les doigts, 4 cordes de jeu qui passent sous le cheviller et 1 bourdon (corde jouée toujours à vide, tendue à côté du manche).

Au XV^ème et XVI^ème siècle,

on voit apparaître une nouvelle forme : La caisse est toujours chantournée mais les éclisses sont creusées, ce qui a dû améliorer le son. Cet instrument ressemble un peu aux violes.

Que jouait-t-on avec une vièle ?

C’est un instrument qui pouvait aussi bien soutenir le chant, la danse, la déclamation poétique que d’autres instruments. On s’en servait pour la musique savante, religieuse ou populaire. La vièle fut jouée du XI^ème au XVI^ème siècle, avant qu’on ne lui préfère la famille des violes, mais ceci est une autre histoire...